Le Club Venturi a cette particularité d’avoir été créé quelques années seulement après la création de la marque elle-même. Aujourd’hui, il entretient sa mémoire et aide les propriétaires à faire rouler les plus exclusives des sportives françaises de l’ère moderne.

Alexandre Dubois, président du Club Venturi, devant une 400 GT.
C’est en 1988, quelques mois après le lancement des premières Venturi de série et quatre ans après la présentation du premier prototype au Salon de Paris, que le club Venturi s’est constitué. Une chronologie peu banale pour un club et une marque à part. Particulièrement exclusive, la marque a en effet produit au total 643 ou 645 sportives selon les sources, y compris les modèles de compétition. Autant dire que les 70 membres actuels du club, bien entendu adhérent à la FFVE, rassemblent une part importante de la production totale, dans la mesure où plusieurs d’entre eux en possèdent plusieurs.
Un lien privilégié avec les créateurs de la marque
En matière de sorties, le club organise deux à trois rallyes touristiques en France par ans et participe tous les ans à au moins deux événements. Il peut s’agir des Classic Days ou du Mans Classic mais aussi de salons comme Epoqu’auto Lyon en 2024, où les quarante ans de la présentation du premier prototype ont été très dignement célébrés. Le club entretient des relations privilégiées avec les deux initiateurs de l’aventure, Gérard Godfroy le designer, et Claude Poiraud, ingénieur mais aussi avec de très nombreux participants à l’aventure. De quoi alimenter une revue de 40 pages qu’il édite trois fois par ans : elle évoque l’actualité de la marque, qui est toujours aux mains du Monégasque Giulio Pastor, mais aussi son histoire des anecdotes. «Je suis en train de travailler notamment sur la sellerie des Venturi, en prenant contact avec tous les sous-traitants qui ont travaillé avec la marque » révèle Alexandre Dubois, le président du club.
Des pièces détachées pour continuer à rouler
Le Club Venturi développe également une petite activité pièces détachées. « Nous trouvons des lots de pièces adaptables que nous modifions et vendons aux membres du club. Une reproduction des centres de roues qui ont tous jauni est d’ailleurs en cours ». Bonne nouvelle pour des voitures dont la carrosserie était produite en matériaux composites, les moules d’origine ont été conservés « Venturi avait vendu ses stocks de pièces et ses moules, qui sont toujours exploités aujourd’hui : les éléments de carrosserie se refont sans problème » complète le président. Née au cœur des années « youngtimers » Venturi plaît aux jeunes amateurs : « Ils connaissent les voitures, savent que ce sont des sportives performantes mais ignorent souvent que c’est français. Ils s’y intéressent cependant beaucoup car la marque profite d’une belle notoriété, notamment grâce à la presse qui publie régulièrement des articles » conclut Alexandre Dubois.

Le Club Venturi était très bien situé aux 24 Heures du Mans Classic 2025. Au premier plan une 260 LM